Ecrire c'est peindre des mots 👩‍🎨

Ecrire c'est aussi peindre des maux

Ecrire c'est aussi peindre des maux

3 h du matin. Un peu exaspérée par ma semaine. En sourdine, les funérailles du Pape François tournent en boucle.

Le store de la chambre s’ est bloqué, il a choisi de rendre l’ âme au milieu de la fenêtre, laissant passer le soleil depuis 6h34 ce matin,  je vous laisse deviner comme la nuit a été courte.

En face, un bateau pneumatique se balade sur l’eau trouble de la Seine. Contorsionniste ou pêcheur ? Equipé seulement d’ une canne à pêche et d’un gilet fluorescent, voguant au gré du courant. Son embarcation est tellement minuscule, il ne faudrait pas qu’ il ferre un silure !

Troisième café. Cela ne va pas arranger mes nerfs.

Depuis la terrasse, je vois tout autour de moi les gens qui s’adonnent au footing, à la randonnée, à l’ aviron… le chant des oiseaux en stéréo, les chiens et les cyclistes sont de sEcrire c'est ausi peindre des maux

ortie sur ce chemin, si convoité par les sportifs. Hélas, je ne suis que spectatrice de cette formidable agitation.

En plein cycle de développement personnel, je me challenge depuis quelque temps pour entretenir mes neurones, re-muscler et tonifier également cette enveloppe corporelle qui supporte tous mes caprices depuis  51 ans. Oui, le livre de Darren Hardy  « l’ Effet Cumulé », m’a mis une claque. Depuis, je me régale au quotidien.  Merci « I@d ».

Je vous raconte un peu ma vie, comme tous ces bons parents qui ont atteint l'âge où leurs enfants les quittent. J'ai toujours ce besoin de combler ce vide en partageant des mots, ou autres petits maux du quotidien.

Voilà une semaine que je bouillonne, je tourne en rond, je vire, je cogite, j’ implose ! Une semaine entière que je suis immobilisée. Comme un lion en cage.

Dimanche dernier, après une séance de sport bien chargée, requinquée et super motivée à l'idée de m'oxygéner encore un peu, je suis partie promener mon chien en fôret.

Joyeusement engagée dans les fourrés épineux d’ un terrain pentu, je voulais atteindre ce grand plateau tapi de muguet. Si frais, si éclatant et odorant. Me réjouissant de ce spectacle, - telle une jeune idiote  qui n’aurait jamais vu un brin de muguet ( pathétique), j’ ai accéléré le pas.

J ’ai soudain sentis mon pied gauche s’enfoncer profondement dans un trou, tandis que mon pied droit, lui, était bien lancé dans sa course. 

Torsion. Flexion. Déformation. Aïe.😫

Pour amortir ma chute, j’ai utilisé mes mains qui se sont écrasées dans les ronces. J’ai eu soudain l’impression que ma cheville s’était pris pour mon coude ! J’ ai vu des étoiles . Inquiet de me voir au sol, mon adorable chien s’est jeté sur moi et a lâché sa balle pleine de bave sur mon tee shirt. Je suis restée là, dans les épines, à regarder la cime des arbres. Une telle excitation pour quelques brins de muguet , quelle gourde !

Comme une grand mère,  j’ai vérifié que je n’avais pas perdu mes lunettes, elles étaient encore sur mon nez. Puis je me suis relevée prudemment, m’assurant de ne pas tomber dans un autre traquenard. J’ai cueillis ce bouquet de muguet à mon rythme,  puis, suis rentrée sereinement dans ma maison, pleine d’escaliers. C’est à ce stade que j’ai compris ma douleur.

De peur de rester vraiment blessée, j’ai déclenché le plan d’ urgence : Glace, arnica, voltarène, orthèse , surélévation pendant 48 heures. Puis pendant 72 h supplémentaire.

Voilà, 7 jours maintenant sans sport, sans trajet, sans marche, pas de jardinage, pas de peinture, pas de projet. Sur mon ordi H24, allongée ou assise tel un légume cuisant à basse température. La grande question de la journée : « Béquilles ou cloche pied pour aller à la douche » ?

un brin d'avance

Je vous souhaite un excellent dimanche. Prélassez vous au grand air. Prenez votre temps, rien ne sert de courir...

Ecrire c'est peindre des mots 👩‍🎨

Image Réf : Ben Artiste Peintre Benjamin Vautier - Figure emblématique de l'école de Nice - 1935- 2024

Livre Darren Hardy " l 'effet cumulé "

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