top of page

Moody mon chat ce héros 🌠!

  • Photo du rédacteur: Maud Mérouze
    Maud Mérouze
  • 8 févr.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 mai

Moody mon chat ce héros 🌠

un chat et une souris dans un tableau acrylique sur toile de maudmerouze
Moody mon chat et la souris verte

Retour de ballade avec mon chien, les idées nettoyées par un bon bain de nature, les émotions et les souvenirs restent et se bousculent. Comment parler de lui, de quelle façon aligner tout ça sans être plan plan, neu neu ou limite gâteuse ?

Je m'en fiche finalement. Je n'oblige personne à me lire.

J'ai juste besoin de lui rendre un dernier hommage. Même si ce n'est qu'un chat, c'était le mien. Il était mon héros. Moody. Moody nous a quitté. Il aurait 18 ans en ce début février. Mon grand regret est de n'avoir jamais su le traiter comme un vieillard.



Il vous écoute, il vous cajole, il ronronne, comme un murmure, chuchotement vibrant et tout timide d'un petit animal chétif, il se blotti au creux de vos bras. Il se colle sur vos genoux, sa petite tête qui cherche vos mains pour des caresses H24, dégageant cette chaleur diffuse rassurante et si réconfortante, comme la mousse moelleuse aux racines des arbres, il absorbe toutes vos angoisses. Il vous fait sourire, flairant de loin votre repas, il partage deux trois morceaux de votre burger et repart en catimini. L’air de rien il se faufile entre vos chevilles et vous emmène vers sa gamelle. Il vous observe. Il vous console. Il s’endort sur votre lit, ou sur le sol, dans un tiroir ou dans votre armoire, sous une enfilade ou sur le capot de l'auto. Miaulant à la fenêtre, il rentre trempé comme une soupe, se roule en boule sur votre linge repassé, saute sur votre bureau, pose son arrière train sur votre clavier et vous colle ses coussinets sur les papiers à signer... il prend la fuite parfois 3 jours et 3 nuits, il revient comme si ne rien n'était, la tête déformée par quelques abcès sanguinolants. La bagarre. Moody règne en maître dans le tierquar, faut pas empiéter sur ses plates bandes. Difficile de le soigner, ce barbare joue les sauvages. Seule, notre vétérinaire, (femme exceptionnelle) réussi à le canaliser.

L’hiver, il découvre la neige et les musaraignes qu’il attrape une à une à la sortie du nid, il prend soin de croquer chaque petite tête avant de nous ramener ses trophées. Lorsque qu' arrive le printemps, on ne le voit pratiquement plus, si ce n'est que pour nous livrer ses trouvailles, plus rapide, plus régulier, plus précis qu'une arme de guerre... Butin du jour : un écureuil éventré, une mésange attrapée à la volée, puis, encore une offrande pour le dîner : un mulot ? non, un campagnol, un bébé dont il a savoureusement déguster les pattes et une partie du ventre. Il saute, il court, il trace, il guette, bondit, casse et découpe, broie ses proies. Coup de griffe, coup de croc et l’on se retrouve avec des plumes sur la table basse. Puis c’est l’été. Aïe, je crains le pire. Il rentre avec un gros oiseau dans la gueule , pic et peche, rien que ça, celui-ci réussi à s'échapper, mais se cogne contre la vitre et c'est un massacre... Il ne laisse aucune chance à ce bel oiseau dont il vient de casser une aile, il essaie de se débattre mais en vain, il a déjà donné un coup de croc de trop, son coeur est à l'arrêt. Les lézards ne peuvent plus se dorer au soleil, Moody les capture et les fait sauter entre ses griffes, puis ils les relachent, les regardent et les croque à moitié jusqu' à ce ce qu'ils ne bougent plus. Morceau de tête à gauche, bout de queue à droite. Quelques boyaux de souris séchés oubliés sur la terrasse... C'est la vie de Moody. Une boucherie en plein air. Quelques rescapés finiront leur vie le long des plinthes, dans une longue agonie. Aucun répit, aucun repos. Chaque jour, chaque matin est un nouveau cadeau. Moody dépose les corps de souris plus ou moins grosses au pied du lit et miaule jusqu’à ce que je le félicite. C’est un guerrier. C’est un tueur. Toujours plus généreux, omniprésent dans notre foyer. Pendant 17 ans ce chat était notre centre. Notre coeur. Il a vu les croissances, les naissances, il a compris nos deuils et nos chagrins, nos départs, nos colères aussi. Il a partagé nos joies. Parfois il nous a boudé pour de trop longues absences. Puis il a pardonné. Il nous a conquis par sa force, sa puissance et sa sagesse, nous donnant naturellement tout son amour.


Après 7 ans d'exclusivité, il a dû partager sa maison avec une petite nouvelle. Toute noire, de gouttière, comme lui (petite princesse capricieuse). Quand Elle s’est pointée, pas plus grosse que 6 semaines et ses 500 grammes toute mouillée, ses micro moustaches, sa fragilité de nouveau née, on a bien cru qu’il allait la dévorer … Mais rien … Juste un bon coup de patte, placé fermement au bon endroit au bon moment et la petite était calmée.


Aucune compétition entre eux puisque celle-ci ne chasse que son ombre, les mouches ou les punaises de bois ;)


Puis est arrivé un chien (une autre belle histoire). Il a fallu encore partager. J’ai bien senti que Moody ne lâcherait pas sa première place. C’était lui le Boss, de toute évidence, personne d’autre. On l'a rassuré comme on pouvait. Il aurait toujours droit à son pot de fjord le dimanche matin sur notre lit.  Il aurait toujours la couenne de son jambon préféré à la sortie du frigo, le sang frais d'un morceaux de bavette finement découpé, et le délice exquis d’une carcasse de poulet encore tiède pour lui tout seul.

Ni nous, ni personne ne pouvions aller contre lui. Même si trop d’offrandes me faisaient parfois hurler ( certaines de ses souris étaient « livrées » encore chaudes et à moitié vivantes sur mon tapis),  je ne pouvais pas lui en vouloir. Il me gâtait tellement . Un chat est un chasseur. Rien de moins. Son rôle d’aîné, d’ancien dans cette fratrie ne faisait aucun doute. Le chien et la petite lui devaient le respect, ils le savaient. Nous aussi. Pas de discussion. Pas de bataille. Juste du respect.

Voilà que les belles années de Moody, redouté par tous les rongeurs et autres volatiles du quartiers, ont pris fin.

Notre vétérinaire (toujours exceptionnelle) nous a permis de lui dire Adieu dignement.


C’est dans le vent et le frémissement des herbes hautes de son jardin dont il connait les moindres  reliefs que notre Moody🖤repose à jamais. Juste au dessus de lui à présent, chantent les mésanges et les bouvreuils, les écureuils se font la cour, les lézards ont réservé leur place au soleil pour cet été.


#chat#dog#chien#moody#amour#cœur#monchat#jardin#animaux#amoureux#souris#oiseaux#rédacweb#blog#blogger#blackcat

#🐾#art#animalsart#newsart#artnews











Comments


Posts à l'affiche

 Tous droits réservés © 

bottom of page